Informations pratiques
Placement : assis numéroté
À propos
Comment monter sur scène seule quand on est plus autruche que paon ? Quand on flippe à mort, quoi. Qu’on préfère creuser un terrier plutôt que monter sur un plateau, qu’on doute de tout — de son texte, de son corps, de sa voix, de sa légitimité.
Alors on ruse. On crée des personnages. Des voix un peu déformées, un peu trop vraies, un peu trop nous. On leur confie nos angoisses, nos maladresses, nos petites hontes. Et on les laisse faire le boulot à notre place.
Ces personnages, eux aussi, flippent. Mais ils osent. Comme vous quand vous vous demandez si vous élevez correctement votre enfant. Comme vous quand vous imaginez finir seul avec une boîte de raviolis en promo. Comme vous quand vous culpabilisez de ne pas aller assez souvent voir votre grand-mère à l’Ehpad.
Alors oui, on a les fesses qui font bravo. On tremble un peu. Et c’est précisément là que ça devient drôle. Parce que c’est universel. Parce que c’est fragile. Et que le fragile, quand on le regarde ensemble, ça fait du bien.
C’est un spectacle pour se dire que tout ira bien. Pas parce que c’est vrai, mais parce qu’on a envie d’y croire. C’est une tentative sincère, un pas sur scène, un moment de partage. Un moment pour rire de ce qu’on cache d’habitude.
Et si vous pouviez passer voir votre grand-mère à l’Ehpad avant de venir, ce serait encore mieux.
Après trois ans à développer des personnages névrosés sur les réseaux sociaux, Diane Segard les emmène enfin sur scène. Pour le plus collectif des seuls en scène.